Superman n’a qu’à bien se tenir – Ripple, la société qui veut défendre la veuve et l’orphelin ?

Discours engagé obligé – Le CEO de Ripple, émettrice des jetons XRP, Brad Garlinghouse, critique la dernière décision de son confrère Brian Armstrong, CEO de Coinbase. En effet, là où ce dernier souhaite instaurer une neutralité politique pour son entreprise, Brad Garlinghouse pense le contraire et considère que Ripple doit s’occuper des problèmes sociétaux.

Coinbase ne veut pas faire de vagues, mais Ripple s’en charge

Dans une récente publication parue sur le blog de Coinbase, le CEO de la crypto-bourse, Brian Armstrong, explique que son entreprise a pour politique de ne justement pas avoir de politique sociétale.

Coinbase doit se focaliser « au laser » sur sa mission de mise à disposition et d’échange de Bitcoin et des cryptomonnaies. Par exemple, Coinbase et ses représentants « ne défendront pas des causes ou des candidats politiques particuliers », car son PDG voit cela comme « une distraction » par rapport à leur mission principale.

La plateforme d’échanges et sa société souhaitent ainsi avoir une culture apolitique. On pourrait s’arrêter là et dire que chaque entreprise a sa vision des choses, mais c’était sans compter sur Brad Garlinghouse. En effet, le CEO de Ripple souhaite lui se poser en super-héros des questions sociétales.

La critique, plus qu’un droit, un devoir pour Ripple ?

Lors d’une interview donnée à la chaîne CNBC, le dirigeant de Ripple a clairement rejeté la vision de Brian Amstrong et de Coinbase.

Pour Brad Garlinghouse, c’est même carrément « une obligation » pour les entreprises technologiques de s’occuper des questions sociétales :

« La triste réalité est – et je le dis en tant que vétéran de longue date de la Silicon Valley – que certains de ces problèmes sociétaux sont exacerbés par les plateformes technologiques elles-mêmes. »

Le CEO critique notamment le rôle important que peuvent jouer des plateformes comme Facebook et YouTube pour manipuler des élections. De même, il a rappelé que Ripple a poursuivi YouTube en justice, au sujet des nombreuses vidéos d’escroquerie de type « giveaway » laissées trop longtemps sur la plateforme de diffusion.

« Nous n’avions pas besoin de faire cela, car cela n’aide pas Ripple (…). Mais ce que cela met en évidence, c’est que les plateformes doivent s’approprier les problèmes auxquels elles contribuent. »

Autre preuve que Ripple n’hésite pas à faire de la politique. Il y a peu, la société émettrice du XRP a menacé de quitter les États-Unis. Elle a critiqué le flou réglementaire du pays sur les cryptoactifs. Il faut dire que la menace judiciaire de voir le XRP classer comme securities (valeur mobilière) fait peser une lourde épée de Damoclès au-dessus de Ripple.

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