Il y a 7 ans, Silkroad tombait – La fin d’une époque pour Bitcoin

Silk Road, le précurseur des trafiquants virtuels – Pendant de nombreuses années, le marché noir du darknet, Silk Road, a grandement participé au développement de Bitcoin. Celui-ci permettait d’acheter des produits de contrebande via le réseau Tor, de façon totalement anonyme. Son fondateur, Ross William Ulbricht ,a été arrêté et condamné à perpétuité en août 2014. L’homme a été reconnu coupable de 7 chefs d’accusation, dont blanchiment d’argent et trafic de drogue.

Silkroad, une nouvelle expérience socio-économique

L’offre principale était de garantir l’anonymat à ses utilisateurs, pour que ces derniers puissent acheter et vendre tous types de produits. Ils devaient simplement se connecter au réseau Tor, décentralisé, qui ne dépendait pas du web classique (Google, …). Le site web se plaçait en temps qu’intermédiaire entre les acheteurs et les vendeurs.

À l’image de la route de la soie qui reliait l’Asie et l’Europe, Silk Road constituait une place commerciale aussi riche que développée. Il était notamment possible d’y acheter des livres, des objets d’art et (bien entendu) diverses drogues et médicaments. La plateforme imposait néanmoins des règles strictes : les services et produits en lien avec la violence (armes, produits chimiques, …) étaient totalement prohibés.

La plateforme a avant tout séduit de par son fonctionnement. Cette dernière s’assurait notamment du sérieux des vendeurs et faisait régner un certain climat de confiance au sein du site. Chaque transaction était effectuée en bitcoins pour garantir l’anonymat de chacun.

En 2 ans d’existence, le site aurait généré pas moins de 1,2 milliard de dollars à travers 1,5 million de transactions administrées par une petite équipe de développeurs, dont Ross William Ulbricht. Lors de son arrestation, l’homme âgé de 29 ans disposait de 3,6 millions de dollars sur son compte bancaire.

Bitcoin et la drogue

La chute de Silk Road a constitué un véritable « stress test » pour le Bitcoin. À l’époque, la plateforme illégale représentait 4 à 9% des transactions en cryptomonnaies dans le monde, avec un cours établi à 130 dollars. Lors de la fermeture du site par le FBI, le cours a chuté d’environ 20 % avant de remonter progressivement.

Cette fluctuation aurait été provoquée par les milliers d’ordres de vente, émanant des utilisateurs de Silk Ooad. L’idée était alors de déterminer si la technologie Bitcoin reposait uniquement sur un flux de transactions illicites ou si la valeur de cette dernière était bien réelle. Avec une capitalisation de 171 milliards de dollars en 2020, il semble que les marchés aient répondu à cette question.

La vente de drogues et de produits illicites a bien évolué depuis la fermeture de Silk Road. Oubliez les « réseaux décentralisés » et les paiements en « cryptomonnaies » ! C’est désormais sur Snapchat ou Instagram que les dealers opèrent.

Selon un rapport publié par DM For Details, 24 % des jeunes auraient vu des stupéfiants mis en vente publiquement sur les réseaux sociaux. Ces derniers offrent en effet de nouvelles perspectives aux trafiquants : photos aguicheuses, concours, promotions, …

Le potentiel créatif semble être sans limites. Ces plateformes sont majoritairement utilisées par les jeunes, ce qui offre également un marché de taille. À noter toutefois que même Silk Road est aujourd’hui fermée, il existe tout un tas d’équivalents sur le Darknet.

La fermeture de Silk Road avait provoqué de vives réactions à l’époque. Avec du recul, l’action du FBI s’apparente désormais à un coup d’épée dans l’eau. À l’heure où le nombre de réseaux publics et privés explose, il semble de plus en plus ardu d’endiguer le trafic virtuel dans les différents pays.

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