Des sushis frelatés à prix d’or – Le fantasque SushiSwap tente un buyback dantesque

SushiSwap encaisse une fois de plus – Si l’on devait imager le chemin de SushiSwap, celui-ci serait plus un torrent sinueux jonché d’obstacles qu’un long fleuve tranquille. Après moult rebondissements, le protocole est une nouvelle fois pris à parti par Andre Cronje, le fondateur de yEarn.

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Une évolution en dent-de-scie

Si vous suivez de près l’actualité de SushiSwap, vous êtes habitués aux montages russes. Lancé comme un fork 100% communautaire d’Uniswap, le protocole s’en est bien sorti à ses débuts et a réussi à vampiriser une bonne partie des liquidités d’Uniswap.

Cependant,  Chef Nomi, son fondateur, a eu la bonne idée de s’attribuer 14 millions de dollars en ethers pour “son implication dans le protocole”. Évidemment, à quelques jours de la migration vers les smart contracts finaux, l’événement n’a pas fait l’unanimité au sein de la communauté.

Quelques jours plus tard, on assiste à un nouveau retournement de situation. Ledit Chef Nomi revient sur ses pas et décide de rembourser l’intégralité des fonds, en accompagnant son geste d’un mea-culpa publié sur Twitter.

Tout est bien qui finit bien… ou pas.

Buy-back, airdrop, de quoi énerver Andre Cronje

SushiSwap avait finalement réussi à se réconcilier avec sa communauté et voilà qu’une série de décisions remet une nouvelle fois tout en question.

Le premier objet de la discorde est la rémunération de 0xMaki, l’un des fondateurs de SushiSwap. De ce fait, un vote de gouvernance a été lancé pour embaucher 0xMaki comme chef de projet et responsable de l’équipe de développement et déterminer sa rémunération. Au terme du vote, il a été déterminé qu’il gagnerait :

  • 500 000 SUSHI en avance
  • 500 000 SUSHI bloqués pour une période de un an
  • 500 000 SUSHI acquis sur deux ans pour la poursuite du travail

Ainsi, celui-ci serait payé environ 93 000$ par an (au cours actuel) plus un bonus de près de 2 millions de dollars. Un montant extrêmement élevé en comparaison à la volonté d’être “100% communautaire” de Sushiswap.

« 0xMaki est payé 120.000$ par an, plus environ 2M USD de bonus en SUSHI. Pendant ce temps, les meilleurs développeurs d’ETH2.0 sont payés au centime près. » – L’internaute @CL207

Le second sujet de la discorde est qu’un airdrop de 2 millions de jetons SUSHI aux holdeurs. Ainsi, Sam Bankman-Fried, visage actuel du protocole SushiSwap, a annoncé un airdrop de 2 millions de SUSHI aux détenteurs des jetons ayant gardé les leurs lors de la migration.

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Enfin, le coup fatal fut porté par la proposition de rachat de jetons SUSHI avec les 14 millions de dollars en ETH rendus par Chef Nomi. Au terme du vote, les fonds ont été utilisés pour racheter des jetons SUSHI sur la pool SUSHI/ETH.

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Il n’en aura pas fallu plus pour énerver Andre Cronje, fondateur de yEarn, qui a déclaré à la suite de ces annonces :

« lol. Merci d’avoir encore fait de la Defi une blague. Un pas en avant, 10 pas en arrière. »

Il en a par la suite profité pour comparer SushiSwap au phénomène des ICO douteuses de 2017, avec une check-list pour le moins convaincante.

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Projets tirés d’un simple copier-coller, salaires auto-versés délirants et décidés unilatéralement, airdrops et buybacks : il est vrai que le tableau général fleure bon la naphtaline de 2017.

Pendant ce temps, les déboires de SushiSwap font le bonheur d’Uniswap, qui regagne peu à peu ses parts de marché. En effet, après une baisse de ses liquidités à 500 millions de dollars, l’exchange regagne du poil de la bête et atteint une nouvelle fois le milliard de dollars, au détriment de SushiSwap qui a perdu presque la moitié de ses liquidités en l’espace de 4 jours.

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